Reconnaissance d’un support
Briques, plâtre, pierre, ciment, béton, pâtes de verre, bruts ou recouverts de revêtement, la liste des supports
est longue et chacun réclame un traitement particulier. Les informations présentées ci-dessous n’ont pas pour
objectif de dresser une liste exhaustive des supports existants, mais de faciliter la reconnaissance de ceux-ci
pour vous permettre de choisir le fixateur adapté.
Dans le cas de la mise en oeuvre d’un système d’imperméabilité sur un support déjà recouvert, une étude préalable est nécessaire pour vérifier le bon comportement du revêtement existant. Dans le cas inverse, un décapage sera obligatoire. Il est possible de ne pas décaper uniquement si l’ancien revêtement est de moins de 300μm d’épaisseur (ou supérieur à 300μm dans le cas d’un futur I1 à mettre en oeuvre), en bon état, non écaillé, adhérent et non sensible à la détrempe à l’eau. Ces différents critères doivent être vérifiés par une étude préalable avant l’exécution des travaux (Voir NF DTU 42.1 ou étude préalable page 40).
Les supports se répartissent en 2 grandes catégories:
- Les supports bruts (neufs ou anciens) :
- La maçonnerie enduite
- La maçonnerie en béton
- La maçonnerie d’éléments bruts
- Les éléments scellés ou collés
- Les matériaux composites
- Les ouvrages annexes en métaux, boiserie…
- Les supports anciens revêtus :
- Revêtements organiques
- Revêtements minéraux
Les Tests de reconnaissance d’un support
Identifier la nature et la classe des anciens fonds sont des étapes primordiales dans le choix du bon système :
– Pour une compatibilité chimique entre l’existant et le revêtement à venir
– Pour la préservation du bâti : Respirabilité du support (Critère V selon norme EN 10 62-1: voir page 47)
– Pour identifier la future classe de revêtement à appliquer
Afin de bien reconnaître les différents revêtements en place, voici 4 tests à réaliser dans l’ordre :
- Test n°1 / Déterminer la nature du revêtement en place : organique ou minéral
- Test n°2 / Différencier la phase du liant organique : phase aqueuse ou phase solvant (pliolite® )
- Test n°3 / Reconnaître le liant minéral : chaux ou silicate
- Test n°4 / Identifier la classe du revêtement : D2, D3 (RSE – RPE) ou Imper
Récapitulatif des tests de reconnaissance des supports :
Test n°1 : Déterminer la nature du revêtement en place > Organique ou minéral
Test : Mettre au contact de la flamme du briquet un échantillon de la peinture ou du revêtement en place.
Résultat :
– Si le revêtement ramollit, brûle, dégage une fumée épaisse ainsi qu’une odeur forte, il s’agit d’une peinture
ou d’un revêtement organique. >> Passer au test n°2 pour différencier le liant organique.
– Si le support ne brûle pas, ne dégage pas de fumée, ni d’odeur, il s’agit d’un enduit hydraulique ou d’une
peinture minérale.
Outils nécessaires : un briquet ou un chalumeau
La distinction entre les deux peut généralement se faire visuellement. Dans le doute, le test de quadrillage de l’étude préalable
(voir page 40) vous permettra de voir s’il s’agit d’un enduit ou d’un enduit hydraulique recouvert d’une peinture minérale.
>> Aller au test n°3 pour reconnaître le liant minéral : Chaux ou Silicate
Test n°2 : Différencier la phase aqueuse de la phase solvantée
Test : Essuyer l’ancien revêtement à l’aide du chiffon imprégné de DAF 310.
Résultat :
– S’il y a un transfert de l’ancienne peinture, il s’agit d’une peinture solvantée (pliolite®).
Traitement : Il est donc nécessaire d’utiliser un fixateur solvanté type K’FIX S ou dans le cas d’une ancienne pliolite® farinante K’FIX S SP.
– S’il n’y a pas de transfert, vous êtes face à un revêtement en phase aqueuse.
Outils nécessaires : un chiffon, des gants et le DAF 310
Test n°3 : Reconnaître le liant minéral > Chaux ou silicate
Test : Essuyer une zone échantillon de l’ancien revêtement à l’aide du chiffon imprégné d’une solution d’acide chlorhydrique diluée à 10% en utilisant des gants appropriés.
Résultat :
– Si le support mousse, il s’agit d’une peinture à la chaux
– Si le support ne mousse pas, il s’agit d’une peinture silicate
ENTRETIEN – RÉNOVATION D’UNE PEINTURE MINÉRALE :
Sous réserve que les systèmes en place soient en bon état, plusieurs cas sont à considérer ; ils sont regroupés dans
le tableau suivant (extrait norme FD T 30.808) :
* Impression à l’aide de K’FIX S ou K’FIX S SP
Outils nécessaires : Acide chlorhydrique, gants et chiffon
Test n°4 : Identifier la classe du revêtement en place > D2, D3 (RSE – RPE) ou imper
Test : Mesurer l’épaisseur sèche d’un échantillon du revêtement en place (100μm sec = 0,1mm).
Une application de peinture à 700g/m² correspond à environ 300 μm sec.
Résultat :
– Entre 100 et 200μm, il s’agit d’un film mince
– Entre 200 et 400μm, il s’agit d’un revêtement semi-épais ou d’un revêtement d’imperméabilité
– Supérieur à 400μm, il s’agit d’un revêtement peinture épais ou d’un revêtement d’imperméabilité
LE + UNIKALO : Par rapport à un RPE ou RSE, le revêtement d’imperméabilité se reconnait par sa
souplesse, il se déforme de manière superficielle avec l’ongle.
Compatibilité de recouvrement des systèmes en bon état (Sain, sec et adhérent) :
*Supérieur à 10 ans // **I1 en rénovation //*** Selon étude préalable
Outils nécessaires : Micromètre, ou à défaut, fissuromètre